Déjà en 2010 nous vous parlions d’un changement de président chez SNK Playmore. A l’époque c’était Ryo Mizufune qui reprenait les rennes et on peut dire que sa présidence ne s’est pas faite dans le calme. Son but à l’époque était de développer le Pachinko avec les licences SNK (ce qu’il a fait, mais on ne vous a pas relayé les machines qui sortaient par égard pour les licences exploitées) et de vendre à prix d’or des portages du catalogue SNK.
Ces deux idées ont moyennement marché pour de multiples raisons. Pour le Pachinko il faut avant tout comprendre que jouer de l’argent pour gagner de l’argent est illégal au Japon. C’est pour cette raison que vous ne verrez que rarement de tournois avec du cash en guise de prix. Le Pachinko consiste à faire acheter des billes qu’on met ensuite dans une sorte de flipper pour gagner d’autres billes. Celles-ci sont ensuite échangées contre des tickets qu’on amène dans un autre lieu, idépendant de la salle de jeu, et qu’on échange contre de l’argent ou des biens de consomation. C’est donc une forme de jeu de hasard déguisé, tout comme la loterie, très populaire au Japon.
Le problème c’est que le développement du Pachinko crée des problèmes d’endettement assez monstrueux, faisant que le gouvernement japonais a du appliquer de grosses restrictions sur ce type de jeux, et ce dès 2010, année de la prise de fonction de Ryo Mizufune qui on le rappelle, venait de la section Pachinko de la compagnie. Quand à la capitalisation sur les portages, on peut clairement dire que la Neo Geo Station, une sorte de HUB permettant l’achat de version arcade couplées à un mode en ligne, est un échec. Les sorties se sont faites rares, sont souvent bien trop chères (souvent proche des dix euros), et le netcode employé n’a pas tenu ses promesses.
Bref le bilan est plus que mitigé et le nouveau président, qui se nomme Masao Ohata, a du pain sur la planche. Si l’on en croit sa page facebook et son compte twitter et s’il s’agit bien de la même personne, Ohata aurait travaillé chez Atari et Bandai aux USA et serait actuellement manager de la branche américaine de Xing, une société faisant du Karaoke, du mobile et plus généralement de l’entertainment.
Ce serait à la fois étonnant et logique : SNK a dans le sang de ne jamais réussir à anticiper le futur et l’homme en question semble avoir un pied dans le mobile et le marché américain, deux aspects un minimum intéressants pour une compagnie connue internationalement comme SNKP. Sachant que Mizufune appelait de ses voeux la fermeture de la section jeux de la compagnie pour favoriser le développement externe, le parcours d’Ohata ressemble un peu à un virage à 180 degrès et un désaveux des deux précédentes années.
Ne nous réjouissons cependant pas trop. Si Kof 13 a correctement marché en arcade et a très bien marché sur consoles (toutes proportions gardées évidemment), on entend plus du tout parler d’une suite ou même d’un autre jeu de combat de la part de SNK Playmore. La dernière interview de Kei Yamamoto, producteur du jeu et responsable de la sortie console, a clairement dit que rien n’était prévu dans le futur, insistant même un peu trop lourdement sur les titres qui ne sont pas du jeu de combat.
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