Virtua Fighter – Sega se prépare à fêter les 20 ans de la série

Sega se prépare tranquillement à fêter les 20 ans de sa saga baston et ouvre pour l’occasion un joli petit site tout vide avec une vidéo moche dedans, et le tout uniquement en japonais histoire de bien faire les choses.

Pour rappel Virtua Fighter 1 est sorti en décembre 1993 en arcade et était le tout premier jeu de combat 3D utilisant des polygones. Si vous n’avez jamais entendu les origines de cette série vous devriez vraiment écouter le podcast qu’on lui a consacré.

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Comment Virtua Fighter inspira l’architecture de la Playstation

En voila une révélation surprenante ! Dans un article publié sur 4gamer et traduit par Wired, on apprend que s’il n’y avait pas eu Virtua Fighter, la Playstation aurait très bien pu avoir un hardware dédié à la 2D.

Au début des années 1990 Sony était en train de préparer la Playstation (à l’origine une extension pour la Super Nes si je ne m’abuse) et personne ou presque chez Sony ne comprenait vraiment ce qu’il fallait en faire. Kutaragi était alors persuadé qu’il fallait aller vers la 3D polygonale mais l’idée était difficile à expliquer car personne n’était capable d’expliquer à quoi les jeux allaient ressembler. C’est quand Virtua Fighter premier du nom est sorti en arcade que la direction à prendre est devenue claire pour les équipes de Sony et que le hardware a été orienté vers le rendu 3D.

« Avec un parfait timing, Sega a sauvé notre peau » dira Maruyama qui était interviewé. L’ironie, c’est que c’est Sony qui sera en partie responsable de la mort de Sega et de l’arrivée de Virtua Fighter sur Playstation 2.

Le podcast n°9 : Virtua Fighter


Avec ce neuvième podcast nous sommes contraints de revenir loin en arrière, en terrain totalement inconnu.

Nous abordons pendant une heure vingt l’histoire de Virtua Fighter. Je dois vous avouer que de tous les jeux que nous avions jusqu’ici abordé, c’était celui que je redoutais le plus. Tout comme le podcast Street Fighter 2 qui expliquait les contraintes, les buts, la dimension novatrice du jeu, il fallait retranscrire à quel point Virtua Fighter a été, est, et restera quelque chose d’énorme.

L’énormité de Virtua Fighter premier du nom, c’est d’avoir été aussi ambitieux que pragmatique. Réussir à faire un jeu sans fioritures, basé sur les sensations, le réalisme, l’efficacité, était à l’époque un pari suréaliste qui fut relevé par Yu Suzuki et son équipe en employant des moyens parfois peu orthodoxes. En termes de gameplay, Virtua Fighter suivait la même voie : un jeu complexe, bourré de possibilités, qui ne se jouait pourtant qu’avec trois boutons et dont les déplacements dans l’espace 3D n’existaient pas encore.

Pour en parler, Tmdjc et Wellcook sont de la partie, cette fois-ci accompagnés par Atssal dont la passion pour cette série, vous allez l’entendre, l’anime au point de le faire oublier son micro plus d’une fois !

Nous vous souhaitons une bonne écoute et espérons que ce podcast qui tombe quelques mois avant la sortie du prochain épisode vous donnera envie de vous intéresser à la série. Pour ma part je n’ai qu’une envie : qu’on parle à nouveau de Virtua Fighter.

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Vous pouvez également écouter et télécharger le podcast sur SoundCloud.

Akira Yuki s’invite dans Dead or Alive 5

Alors qu’on s’imaginait un hypothétique Virtua Fighter x Dead or Alive dans les années à venir, la Team Ninja et Sega prennent tout le monde de court en révélant dans un nouveau trailer qu’Akira Yuki, personnage emblématique de VF, sera jouable dans DOA 5 ! Passé la surprise de cette annonce, on peut admirer un nouveau stage qui évolue en temps réel au cours du combat qui l’oppose à Kasumi. Tecmo Koei en a profité par la même occasion pour communiquer la date de sortie du jeu qui est fixée au moins de septembre prochain.

Via Andriasang

Yosuke Hayashi veut changer l’image de Dead or Alive et aimerait faire un crossover avec Virtua Fighter

Cela fait déjà trois ans que Yosuke Hayashi a repris les rênes de la Team Ninja et même si leurs titres actuels sont une continuation de leurs licences phares, on sent clairement que cette nouvelle équipe cherche à changer l’image qui était associée au studio dans le passé. Pour se faire, la nouvelle Team Ninja veut prendre une autre direction avec ses productions en cherchant à toucher émotionnellement le joueur. Le changement de ton a d’ailleurs déjà été donné dans Ninja Gaiden III avec le retrait du démembrement. Il n’est plus question pour eux de faire de la violence pour de la violence, mais de chercher à lui donner un sens et la relier à de l’émotion. Produire un jeu mature avec une dose de réflexion sur ses actions, en quelque sorte.

Mais qu’en est-il de Dead or Alive par rapport à cette nouvelle direction ? Hayashi-san explique que dans leurs jeux précédents, il y avait toujours un facteur sexuel. L’idée était de montrer la beauté féminine et le concept à l’époque était d’avoir des personnages féminins en tenues courtes avec des gros seins qui rebondissent. Cette conception n’a plus lieu d’être pour lui, c’est pourquoi ils essaient de se concentrer sur les vraies femmes qui les entourent pour DOA 5 de manière à les rendre plus réalistes (représentation qui passe par la voix, les manières…).

Avec les titres précédents, ils s’étaient focalisés sur un physique athlétique comme on peut le voir dans les magazines pour lycéens, mais ce n’est plus ce qu’ils veulent maintenant. Ils désirent montrer quelque chose qui ait plus de classe, que les hommes adultes puissent regarder un personnage féminin et être impressionnés par elle en tant que femme et non pas en tant que pin-up. Il termine sur le sujet en disant que c’est quelque chose qu’ils ont toujours voulu faire et que comme le monde a changé, les gens veulent voir quelque chose de plus substantiel.

La question des croisements de franchise étant très à la mode en ce moment, il lui a également été demandé avec quelle licence il aimerait faire un crossover. La réponse n’est pas étonnante quand on connait les origines de la série. Tout comme Tomonobu Itagaki, il a un énorme respect pour Virtua Fighter et c’est donc vers le père fondateur de la baston 3D qu’il se dirigerait.

Interview fleuve de Yu Suzuki

Le site 1up a mis en ligne une très longue interview (première partie et seconde partie) de Yu Suzuki. Pour ceux qui ne connaissent pas le monsieur, il est considéré comme l’équivalent de Miyamoto chez Sega. C’est entre autres lui qui a réalisé les premiers jeux d’arcade en fausse 3D (Space Harrier entre autres), qui a inventé les bornes dédiés (moto, flingues), mais qui est aussi à l’origine du tout premier jeu de baston en 3D avec Virtua Fighter et du tout premier jeu Open World 3D avec Shenmue.

Yu Suzuki était très discret ces 8 dernières années, essentiellement à cause de l’échec de Shenmue et de la restructuration chaotique qui a suivi l’achat de Sega par Sammy. On apprend qu’il travaille toujours chez Sega et développe des prototypes, et que si on ne le voit pas sur de gros projets c’est parce qu’il tente sans arrêt d’inventer de nouvelles choses, laissant le développement final à d’autres.

Parmi les choses assez incroyables qu’il évoque, il explique comment il a convaincu Sega d’acheter un processeur militaire spécialisé dans l’imagerie satellite qui coutait 2 millions de dollars pour qu’il puisse l’adapter ensuite au jeu vidéo et en faire une puce vendable à 50$. Le but était de créer un nouvel hardware (le model 2) pour que Virtua Fighter 2 ait des textures par dessus les polygones. Il explique aussi qu’à l’époque il ne codait qu’en assembleur parce que le langage C (depuis devenu standard) était trop lent, et qu’il passait son temps à déboguer du logiciel dont le débogueur officiel était lui même bugué. Petite pique de sa part, il revient sur la rumeur comme quoi il y eut un Virtua Fighter vs Tekken en projet. Selon lui cela n’a jamais été envisagé, et il ajoute que les cross-overs sont surtout la démonstration d’un manque d’innovation et de créativité au sein d’un studio.

Merci à arcadeheroes pour avoir déniché cette pépite.

Tekken vs Virtua Fighter serait trop évident selon Yoshinori Ono

Yoshinori Ono aime suprendre les joueurs, ce qu’il confirme lors d’une interview donnée en duo avec Katsuhiro Harada à CVG. Plutôt que de faire un jeu auquel les joueurs s’attendent, Ono-san explique qu’ils préfèrent les étonner.

« Par exemple, si Tekken et Virtua Fighter venaient à collaborer tout le monde s’attendrait à de la 3D, mais quand c’est Tekken et Street Fighter, tout le monde est surpris et nous ne savons pas encore ce que ça donnera à la fin ».

Il poursuit : « En tant que créateurs, nous voulons vraiment essayer et faire quelque chose de nouveau que personne n’a encore fait et c’est certainement la meilleure opportunité actuellement. »

Il avait tenu des propos similaires dans une interview donnée à Gamekult quand on lui a demandé de réagir sur les propos d’Hector Sanchez par rapport à un Mortal Kombat vs Street Fighter en précisant « nous cherchons avant tout à surprendre les gens, je ne voudrais pas me lancer dans un projet auquel justement tout le monde s’attend ».