Le Podcast n°4 : la saga Art of Fighting (et l’équipe en photo aussi)

Je suis un homme comblé.

Bah oui rendez-vous compte : on travaille pour moi, on m’appelle chef, mon auguste personne peut se permettre de kicker n’importe qui sur le Chan IRC, tout le monde se plie à mon autorité suprême, et en plus j’ai un charisme fou, une copine qui aime Mortal Kombat, et je suis beau. D’ailleurs nous sommes tous beaux. Toute l’équipe de Bas Gros Poing n’est composée que de beaux gosses. Même eMKa, à sa façon, est beau. Alors quand un Boys Band comme le nôtre commence à se faire remarquer forcément ça donne des idées à des gens au moins aussi talentueux que nous (mais pas plus, faudrait pas déconner non plus) qui nous proposent des choses plus ou moins inavouables.

La coke, les putes, Liky nu dansant la carioca, tout ça n’est pas pour nous. Non nous on aime cultiver notre Ego (avec un « E » majuscule), notre bogossitude, nos gueules d’amour. Et ça un homme l’a compris, il s’appelle Chung Len Tran, et il est aussi très beau. Et comme entre gens beaux on aime se faire des faveurs et que lui manie avec autant de dextérité l’appareil photo que le stick arcade, il nous a proposé une séance photo à notre gloire. Et comme on aime montrer qu’on est trop beaux, bah on a accepté.

Admirez notre prestance de folie, notre regard tourné vers l’avenir et la beauté du versus fighting, notre respect pour toutes les victimes du genre et les jeux de merde qui rampent le long de l’édifice dans notre dos. « Aux Morts » dit l’édifice, aussi nous montrons notre tristesse dans nos regards de chiens battus, comme si late cancel de chun-li était passé par là. Mais on se relève et on prend alors des poses plus osées, plus amoureuses.

On imite le commando Ginue (enfin on essaie),

Mais toujours on sait se montrer solennels pour toi lecteur adoré, et pour l’amour du Vs Fighting.

Mais bon pas trop longtemps parce que les morts ça va bien 5 minutes, on honore déjà leur mémoire avec nos podcasts, et toi cher lecteur tu nous contraint à travailler plus pour gagner rien alors on va pas non plus te caresser dans le sens du poil. On est déjà beaux alors idolâtre nous et normalement ta vie n’en sera que meilleure.

Bon c’est pas tout cher lecteur mais il serait temps, maintenant que tu es devenu aveugle après avoir trop regardé nos holistiques figures, d’ouvrir grand tes oreilles ! Car voici venir le podcast des temps nouveaux, une nouvelle version comme avant qui va parler d’un grand qui n’a pourtant pas marqué son époque : la saga Art of Fighting.

La saga Art of Fighting, passé quelques personnages récurrents, n’est pas aussi connue que ses consœurs de chez SNK. C’est pourtant une saga de trois épisodes atypiques, tournés vers l’expérimentation, la nouveauté, le réalisme. Quelques-uns des mécanismes de jeux considérés aujourd’hui comme des standards y ont été inventés, ses graphismes n’ont pas été égalés pendant des années, son casting atypique n’a jamais réussi à s’exporter vers d’autres jeux. Retour dans ce podcast sur une saga étonnante et innovante qui n’aura malheureusement pas eut la gloire qu’elle méritait.

Télécharger le podcast (70mo)

Et parce qu’on est beaux :

Merci Chung-Leng !! ^_^ N’hésitez pas à visiter sa page de portraits consacrés aux joueurs. 😉

Podcast n°3 : la rivalité SNK/Capcom et la naissance de Fatal Fury

Je commence à beaucoup aimer ces petits intermèdes textuels avant chaque podcast. Cette fois-ci pas d’histoire abracadabrante, aucune. J’ai presque envie de dire que c’était trop facile. Dodo chez Sly, sommeil réparateur, voyage tranquille en RER. Bon j’avoue j’avais oublié de dire à WellCook où fallait s’arrêter mais je pensais quand même que sa mémoire géographique était au moins aussi développée que sa partie consacrée à l’arcade, je me suis trompé. C’est de sa faute s’il est pas descendu au bon arrêt. Puis bon plus de peur que de mal, vu qu’on l’a retrouvé et qu’on est monté à six dans la clio-like de Liky pour aller chez Frionel.

Je tiens à dire qu’à chaque fois que j’arrive chez Frionel il se passe un truc de l’ordre du merveilleux. La dernière fois on cherche l’entrée et là un homme nous dit « Vous allez chez Frionel non ? » avec un aplomb qui nous laisse idiots. Bon il s’agissait de son colocataire, et une fois rentré dans l’appartement on a enregistré les visages. On nous la refait pas hein ! Puis là on arrive chez Frionel, on sonne et là… Une jeune fille arrive nous dit « Vous allez chez Frionel non ? » Là on est tous restés très cons. Nan mais faut dire les choses, une fois je veux bien, mais sommes-nous à ce point reconnaissables à chaque fois qu’on va là-bas, il y a marqué « ON VA CHEZ FRIO » sur nos fronts, au point qu’ une personne au pif nous fasse entrer ?

Bon sinon tout s’est très bien passé. Il y avait des œufs en chocolat en plus !

Ce troisième podcast aborde donc trois sujets importants. Premièrement la naissance de SNK comme entreprise ainsi que celle de Capcom, puis la rivalité naissante qui va naître entre ces deux  groupes qui vont alors se battre pour à chaque fois dépasser l’autre, n’hésitant pas à s’emprunter et se faire des clins d’oeil mutuels. On parlera aussi de la Neo Geo comme plateforme de développement quasi-unique de SNK et de la révolution qu’elle a amené dans les salles, et pour finir par Fatal Fury premier du nom, tentative semi-ratée de la part de SNK de rivaliser avec Street Fighter mais néanmoins précurseur sur de nombreux points qui font aujourd’hui les jeux de combat et la légende de SNK.

Comme d’habitude le podcast est à écouter en direct sur le site, à télécharger sur votre ordinateur ou bien vous pouvez aussi vous le procurer sur Itunes. Je remercie encore une fois les gens qui rendent ce projet toujours possible et de manière toujours plus réussie.

Télécharger le podcast (78mo)

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Le site anniversaire de la neogeo dont on parle dans le podcast peut être vu ici.

Ben RGB qui a défaut de pouvoir nous apporter ses lumières lors du podcast (il est au Japon le bougre !) corrige quelques menues erreurs dites pendant l’enregistrement.

Street Smart c’est du 2 vs 2 et non du 2 vs 1.
POW n’est pas le nom japonais de Prisonier of War. Le nom original japonais est Datsugoku qui veut dire évasion en japonais.
POW n’est pas la suite de Ikari Warriors, la suite est bien sorti au Japon sous le nom de Dogo Soken et Victory Road en occident. L’autre lecture du premier kanji de Dogo est Ikari, c’est le même kanji.Pour le system MVS, il faut souligner que Nintendo avait déjà introduit le playchoice 10 en 89 qui permettait de mettre 10 jeux différents (NES ) en arcade.
Au départ la NeoGeo AES était en location en 90 en fait, c’était surtout ça donc au début Arcade MVS et AES location (et avec la Memory Card pour fait le pont entre les 2 machines).

DIMPS a participé à SFIV, et à la tête de la société on trouve Takashi Nishiyama.
Fatal Fury n’est pas vraiment une réponse à Street Fighter, c’est plutôt une contre attaque à SFII, puisque SNK savait que SFII était en route, Nishiyama était même présent au Loketest de SFII (y en avait déjà à l’époque ) alors qu’en parallèle il bossait sur Fatal Fury. Mais en fait Fatal Fury c’est surtout la suite « officieuse » de Street Fighter, car dans sa tête Takashi avait déjà sa suite de Street Fighter, mais chez Capcom Japan ils voulaient plus entendre parler de Street Fighter, jusqu’à ce que Capcom USA les sollicites. Nishiyama a d’ailleurs bossé sur Spartan X (Irem, Kung Fu master en arcade en occident) c’est là qu’il a eu l’idée de créer un Versus Fighting, au moment de la conception des combats contre les boss (on note déjà la barre de vie).

Mais si SFII était meilleur que Fatal Fury, c’est parce que chez Capcom en fait ils n’aimaient pas Street Fighter I, et ils ont bossé sur tout ce qu’ils n’aimaient pas pour en faire un jeu qu’ils trouvent bon.
Dans Fatal Fury on retrouve les défauts de SF, pas assez de personnages, des coups qui ne sortent pas facilement avec des timings trop rigoureux. Par contre, Fatal Fury était beaucoup plus « cool » que Street Fighter II. C’est là dessus qu’ils ont bossés surtout, music hip hop avec Duck King, etc. Fatal Fury par exemple il y a Terry avec jean basket, on est loin de Street Fighter II en termes de design. Si on écarte le gameplay, Fatal Fury était vraiment plus cool. Nishiyama déjà à l’époque de Street Fighter avait accordé de l’importance à l’univers du jeu. Celui de Street Fighter I collait avec son temps, celui de SFII n’avait pas trop évolué en fait. Alors que Fatal Fury était un peu plus dans son époque. 
La fin de Fatal Fury avec Geese qui passe par la fenêtre, c’est un peu la même que dans Final Fight où le dernier boss passe aussi par la fenêtre et où on voit sa chute, sur NeoGeo ils ont profité du zoom pour faire un effet plus impressionnant et rendre la scène vraiment marquante.
Leur erreur chez SNK, c’est le gameplay ; pas de cancel, timing difficile sur les coups, pas assez de coups, etc. Et ça ils ont vraiment su l’intégrer avec Fatal Fury Special.
On retrouve aussi dans Fatal Fury, un truc de Street Smart, c’est à 2 contre le CPU, puis ensuite l’un contre l’autre.

Fatal Fury m’a vraiment marqué c’est le premier jeu NeoGeo AES auquel j’ai joué (dans les locaux de Player One il y a presque 20 ans pour l’anecdote).Pour Street Fighter II et la SFC, faut savoir que la SFC est sortie en 90. Et que Street Fighter II est sortie en 91 en arcade. Donc pour la manette SFC moulé pour Street Fighter II, c’est plutôt une légende urbaine je pense. La SFC a contribué au succès de Street Fighter II, c’est clair, mais dès le départ SFII a cartonné en arcade, la messe était déjà dite. SFII Dash était déjà en route à la sortie de SFII SFC.

Merci Ben ! 😉

Le podcast n°2 : la création de Street Fighter 2 et la théorie du jeu de baston

La création de chacun des podcasts est une expérience unique ! Jugez donc, après une belle après-midi de dose en salle d’arcade, une petite pizza des familles et encore un peu de dose, il a fallu que je dorme chez un joueur qui testait avec un ami un jeu de fléchettes acheté sur le XBLA ! Image horrible que ces deux personnes les yeux rivés sur l’écran dosant jusqu’à pas d’heure, enchaînant sur Trials HD, ne pouvant s’empêcher des fou-rires incontrôlables lors de gamelles en moto ! Image Ô combien suspecte quand je me réveille le matin, endormi (et engourdi) à même le sol dans un duvet, pour trouver un de ces deux joueurs faisant de la méditation assis en position lotus, cherchant je ne sais comment la quiétude entre les ronflements de son compère. Après une nuit pareille, une petite ballade en métro, un zoning monstrueux à Chatelet pour trouver une boulangerie et une heure et demi de campe dans un Starbuck, je dois avouer que je n’étais plus le même homme.

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Le podcast n°1 : les origines des jeux de baston

C’est avec une certaine émotion que j’écris ce premier billet sur le site pour présenter le premier podcast réalisé par nos soins, me permettant un petit aparté à cette occasion rare qu’est le premier contact avec le public d’un site ! Difficile selon moi de dire ce qu’il vaut ce premier podcast, car suite à une organisation que je pensais correcte nous avons carrément perdu un de nos chroniqueurs dans Paris, et même sa maîtrise de la roulade à kof ne l’a pas sauvé des embouteillages monstres d’un dimanche soir sur le périphérique extérieur (sud).

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